Accueil > Histoire/patrimoine > Un village de potiers
Même s’il n’y a plus de potier depuis les années ’70 à Saint Désirat, cet artisanat a longtemps perduré au coeur de notre village, grâce à un dépôt de marne argileuse, utilisé de longue date.
César Filhol a consacré un article sur les poteries de Saint Désirat, dans l’Almanach Vivarois , Au pigeonnier, 1933, pp 53 à 56 :
Plus récemment, Charles Forot et Michel Carlat ont eux-aussi écrit sur cet artisanat local dans leur ouvrage intitulé Le feu sous le cendre, le paysan vivarois et sa maison , Le pigeonnier, 1979, pp 620 à 626.
L’art du potier (à Saint Désirat) ne paraît pas y avoir jamais dépassé le stade d’une fabrication rurale ; et il y est resté au service intermittent d’une industrie demeurée pastorale ; car naguère encore, le potier désertait le tour et le four au temps des cerises, des pêches et des raisins. César Filhol
Une artiste devenue célèbre a été formée à l’art de la poterie dans les ateliers de notre village : l’australienne Miss Dangar, dans les années ’30 et ’40.
Voici un superbe passage d’une lettre de Miss Dangar dans lequel elle évoque notre village et l’art de la poterie :
"Je me rappelle l’enterrement d’un vieux potier de Saint Désirat, village où il y avait neuf poteries autrefois. C’était une journée parfaite : les merles chantaient, et moi, une étrangère parmi tous ces potiers français, je me sentais émerveillée de ce métier si simple, si vrai ! Ce vieux potier, fils d’un potier, de générations de potiers, qui avait fait des pots avec la terre de Saint Désirat, où les merles chanteront toujours. Mais ce qui est encore plus merveilleux, c’est que Dieu a confié une âme à cette terre, et que nous autres, les potiers de Saint Désirat, nous ferons des vases avec cette matière qui a porté une âme que Dieu aime et a reprise."
